Lynx et rut du chevreuil dans le Jura
Fin juin, début juillet, les renardeaux sont nés, les fenaisons n'ont pas encore eu lieu...Une saison commence pour les photographes animaliers en manque de voyages lointains. Un grand nombre d'heures d'affût au lever du jour et jusqu’à la nuit sur le plateau d'Hauteville et dans le Doubs... Une communion avec la nature s'installe et de très belles surprises sont à venir... dont une rencontre d'exception...
Dès le début juillet, des combats territoriaux parfois très violents opposent les brocards en prévision du rut. Un chevreuil peut faire des bonds de 2 mètres de haut et six mètres de long, sa vitesse de pointe sur une courte distance avoisine les 100km/h.
Fin juillet, début aout a lieu le rut du chevreuil, le brocard est très assidu auprès des chevrettes qui ne sont disponibles que 36 heures chacune dans l'année... Au bout de quelques jours de course poursuite, épuisé il est souvent couché dans l'herbe avant une nouvelle conquête.
Une fois fécondée, l'embryon ne se développe pas tout de suite mais en décembre, c'est la diapause embryonnaire pour permettre la naissance des faons au printemps entre mai et juin.
Dans la lumière, une fin de journée torride se prépare sous l’œil d'un chat forestier et de jeunes renards...
31 juillet, 6h 10, une chevrette sort pour brouter devant nous alors que nous sommes dans l'affût depuis 5h, tout parait calme mais tout d'un coup, elle se met à aboyer, sauter dans tous les sens en regardant fixement au loin... Le 500 mm pivote sur son axe et rencontre l'inespéré, le rêve de tout photographe animalier...
Une femelle Lynx est à 30 m de moi, fixant d'abord la chevrette puis me regardant en raison du bruit de déclenchement, elle partira tranquillement au bout d'un peu moins de 2 minutes, sans doute nous avons dérangé une chasse et sauvé pour un temps cette chevrette !